Anken
« Sur la plage abandonnée, coquillages et corps
mutilés. Qui l'eût cru déplorent la perte de la vie.
mutilés. Qui l'eût cru déplorent la perte de la vie.
Qui depuis s'en est allé »… Cette sinistre parodie
d’une chanson populaire ne quittait plus Timéo
Marek, un sans grade de la gendarmerie depuis
qu’il s’était engouffré dans cette enquête qui ne le
concernait pas pourtant. Il voulait écrire la suite
des paroles, aller enfin au bout de l’histoire,
se l’approprier au risque d’en modifier le cours.
Mais, les apparences sont trompeuses, le Diable
se cache dans les détails et parfois même
au fond de son âme…
Type : Polar
Auteur : Cédric Lesueur
Editeur : Deslivresetnous.com
Numéro ISBN : 9791090041110
Nombre de pages : 238
Format : 11 X 18
Auteur : Cédric Lesueur
Editeur : Deslivresetnous.com
Numéro ISBN : 9791090041110
Nombre de pages : 238
Format : 11 X 18
Début de l'histoire :
Saint-Cast-Le Guildo, 16 mars 2016
Une plage costarmoricaine sous la brume, avec la nuit qui n’en finit plus. Un crachin persistant, imperméable aux moindres rayons de soleil. Monsieur Kergallec promenait sa chienne, sans laisse, en se laissant aller, comme chaque matin depuis sa retraite anticipée de la grande armée administrative française. Depuis 11 ans, même heure, même endroit, même épagneul plus normand que breton. Mais plus le même entrain... Désormais, le canidé et son propriétaire se traînaient l’un derrière l’autre, attendant fébrilement un jour qui ne se lèverait pas avant quelques heures, voire pas du tout. François Kergallec avait passé les deux tiers de sa vie à l’hôtel des impôts de Dinan, le cul sur une chaise, la chaise près d’un radiateur, et lui devant un écran surchauffé. Là, il faisait à peine trois degrés, quand le vent tourbillonnant ne rendait pas la température négative. Le vieil homme n’avait qu’une envie, que son foutu clébard fasse ce pour quoi il était conditionné, ici et pas ailleurs. Ce qui n’allait pas tarder… D’ordinaire, Tévéa, nommée ainsi en hommage à la taxe sur la valeur ajoutée et aux 20 pour cent de vie qu’il lui restait lors de son adoption à la SPA, pissait sur tout et n’importe quoi : algues desséchées, crabes morts aplatis comme des crêpes, bouts de plastiques improbables jetés par l’homme et rejetés par la mer. Cette fois, ce fut différent, tellement plus inattendu. L’animal ne tourna pas longtemps autour du pot imaginaire pour faire sa commission. Le sourire de son maître se figea lorsqu’il aperçut ce sur quoi la malicieuse chienne avait jeté son dévolu. D’abord sceptique, il s’approcha pour vérifier, en désespoir de cause, que ce qu’il voyait n’était pas le fruit d’une imagination débordante. Hélas, non. Il distingua bien un doigt, un index pointé pour être précis, car le reste d’une main était en partie ensevelie sous la merde encore fumante...
Une plage costarmoricaine sous la brume, avec la nuit qui n’en finit plus. Un crachin persistant, imperméable aux moindres rayons de soleil. Monsieur Kergallec promenait sa chienne, sans laisse, en se laissant aller, comme chaque matin depuis sa retraite anticipée de la grande armée administrative française. Depuis 11 ans, même heure, même endroit, même épagneul plus normand que breton. Mais plus le même entrain... Désormais, le canidé et son propriétaire se traînaient l’un derrière l’autre, attendant fébrilement un jour qui ne se lèverait pas avant quelques heures, voire pas du tout. François Kergallec avait passé les deux tiers de sa vie à l’hôtel des impôts de Dinan, le cul sur une chaise, la chaise près d’un radiateur, et lui devant un écran surchauffé. Là, il faisait à peine trois degrés, quand le vent tourbillonnant ne rendait pas la température négative. Le vieil homme n’avait qu’une envie, que son foutu clébard fasse ce pour quoi il était conditionné, ici et pas ailleurs. Ce qui n’allait pas tarder… D’ordinaire, Tévéa, nommée ainsi en hommage à la taxe sur la valeur ajoutée et aux 20 pour cent de vie qu’il lui restait lors de son adoption à la SPA, pissait sur tout et n’importe quoi : algues desséchées, crabes morts aplatis comme des crêpes, bouts de plastiques improbables jetés par l’homme et rejetés par la mer. Cette fois, ce fut différent, tellement plus inattendu. L’animal ne tourna pas longtemps autour du pot imaginaire pour faire sa commission. Le sourire de son maître se figea lorsqu’il aperçut ce sur quoi la malicieuse chienne avait jeté son dévolu. D’abord sceptique, il s’approcha pour vérifier, en désespoir de cause, que ce qu’il voyait n’était pas le fruit d’une imagination débordante. Hélas, non. Il distingua bien un doigt, un index pointé pour être précis, car le reste d’une main était en partie ensevelie sous la merde encore fumante...
Critiques de la presse et avis des internautes :
"La plume de Cédric Lesueur est toujours aussi alerte et agréable" - LE PETIT BLEU 09/02/2017
Extrait :
Alors que personne ne s’y
attendait, il y eut un autre
crime. À Dinan cette fois,
dans ma ville. Un cri dans lanuit, un corps nu et en très mauvais état, qui avait
perdu la tête au petit matin.Les mouettes, corbeaux et autres volatiles urbains
s’amusaient à dépiauter les muscles du cou, lorsque le camion benne passa de
bonne heure. Le cadavre,
assis confortablement sur
un amas de sacs-poubelle,
semblait faire du stop,
attendant patiemment,
mortellement qu’on vienne l’emmener à la déchetterie. Encore une blague de
mauvais goût ? Bien qu’ils
l’aient cherché pendant
longtemps, les éboueurs,
puis les enquêteurs ne
retrouvèrent jamais la tête de la pauvre victime. Tout
comme celles des
démembrés de Saint-Cast-Le Guildo. Une
caractéristique de plus qui rapprochait les deux
affaires. Mais qu’en faisaient ils s’il s’agissait bien du ou des mêmes
meurtriers ?Une collection ? C’est
quand même plus simple
d’accumuler les timbres, lescamemberts, les conquêtesféminines !